Art brut : réaliser pour son plaisir et pour s'occuper

La première idée qui vient à l’esprit est : ‘son manège, l’œuvre de sa vie’. Il ne faut pas toutefois oublier toutes ses réalisations lors des années d’enfance, créant pour s’occuper lorsqu’il était au pré, ou à l’attention de son frère Léon pour qui il fabriqua nombre de petits jouets. Il convient aussi de considérer les ‘choses’ construites autour de sa maison : la Tour Eiffel de 23 mètres de haut, l’Atomium vu à Bruxelles, le Moulin Rouge vu à Paris, la pompe d’extraction de pétrole vue au pays basque… Et enfin les objets réalisés pour sa vie de tous les jours : machine à laver, enrouleur de fils de fer, roue lumineuse pour son cheminement de nuit dans les bois, et toutes ces fleurs lui permettant de voir des fleurs de couleur bleue, rouge ou jaune même en hiver, les ayant réalisées en fer !

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Mais l’essentiel réside évidement autour du manège. Lorsqu’il habita Jargeau, il eut l’occasion de voir les nombreuses fêtes de village, avec carnaval, manèges, lampions, bals et danseurs. De là lui vint l’idée de regrouper l’ensemble de tous les petits objets fabriqués sa vie durant, de les pendre ou les accrocher au bout de perches elles-mêmes attachées à une roue de vélo elle-même fixée sur un axe vertical, et de faire tourner tout cela. Comble de complexité, non seulement les objets pendus tournent, mais l’hélice des avions tourne, les roues des vélos tournent, les jambes des personnages bougent…

Il s’est acheté un électrophone et quelques disques, pour animer musicalement les journées d’ouverture du manège. Il avait conçu un système faisant tomber des boules de caoutchouc sur une plaque de tôle, afin de reproduire le son d’un bombardement. Il avait aussi installé tout un réseau de distribution d’eau, avec une bassine recueillant l’eau de pluie, placée à hauteur, et des petits jets d’eau en différents endroits, actionnés par des manettes depuis sa cabine de pilotage.

 

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