Quelques anecdotes venant de personnes ayant cotoyé Petit Pierre

Une ancienne gérante du café de la gare de Saint Denis de l’Hôtel

Le dimanche, sortant de la messe et roulant vers la Gaurellerie où habitaient ses parents, il s’arrêtait en chemin chez nous, pour boire son Ricard dominical !

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Une dame chauffeur de taxi, qui l’emmenait certains dimanches, de la maison de retraite à son manège

Pour aller à la Coinche, on passait par la route de l’aérodrome, que des champs sur cette route. Quand l’arrosage était en cours, il fallait arrêter la voiture sur la route pour recevoir les gouttes, cela le faisait rire. Il fallait fermer les vitres, mais un jour j’ai oublié et on a été arrosés, au grand plaisir de Petit Pierre (il tapait alors sur ses cuisses en guise de rigolade)…

Quand Petit Pierre venait déjeuner à la maison, on lui donnait une part de flan, il appréciait car pas besoin de mâcher ; il disait qu’à la maison de retraite, on servait les différents plats trop vite, il n’avait pas le temps de manger du fait de ses difficultés de masticage. A peine fini la part de flan, il criait ‘Totor’, pour appeler Victor le père à venir jouer aux dames. Et Petit Pierre gagnait quasiment toujours, il était très stratège, preuve de ses capacités  d’observation…

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Une dame, employée à la maison de retraite, elle s’occupait de Petit Pierre :

De son temps à la maison de retraite, il faisait un tour dehors tous les jours, et ramassait tout ce qu’il trouvait type roues de vélo, tiges et ferraille, qu’il stockait dans sa chambre, derrière son armoire. Un jour qu’il était parti à Lourdes, Mme V. reçu l'ordre de la mère supérieure de l'ehpad de débarrasser ce fatras. A son retour, Petit Pierre était furieux, il appella sa sœur à la rescousse et exprima fortement sa colère !

Un jour où Mme V. et sa famille partaient pour un petit séjour à la montagne, Petit Pierre lui demande si elle emmene ses jumelles. Mme Venon croit qu’il parle de ses filles, mais non, il parle de l’objet pour voir au loin, et décide de lui prêter ses jumelles. Au retour de vacances, Mme V. les lui rend, il refuse et dit gardez-les, c’est un cadeau. Mme V. fera don de cette paire de jumelles au Club Petit Pierre…

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Mme T., fermière de la Loge-Coignet, dernier employeur de Petit Pierre :

Sa vache préférée avait tous les droits, quelquefois il sortait de table et lui emmenait un petit truc à manger…

Un jour, alors qu’on était tous les deux dans un champ à biner des haricots, je ne l’entends plus. Inquiète, je le cherche des yeux, et le voit accroupi dans le sillon, en train de dessiner dans le sol ce qui lui était venu par la tête, une chose qu’il avait en tête de fabriquer…

Il adorait le fromage de la marque Pépère, il fallait toujours qu’il y ait Pépère sur la boite. Alors, ce que je faisais, je gardais toujours une boite vide au cas où…

il était très pieux, il avait une statue de la Vierge, presque 1m de haut, j’aurais bien voulu qu’il me la donne…

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Mr D., ferme Taille-Poulain à Fay aux Loges :

En période de moissons, on se partagait le personnel avec ma sœur et mon beau-frère. Quand on travaillait avec Petit Pierre, on s’arrangeait à le mettre sur le tas des mottes de blés, avec un autre gars qui le connaissait bien, pour éviter qu’on se fiche de lui…  on lui faisait faire les travaux à la main ou à la fourche, curer les étables, écarter le fumier dans les champs…

Au sujet de l’avion qui s’est écrasé, il confirme que c’est bien un petit avion allemand piloté par des soldats en permission, qui s’amusaient à faire des passages à basse altitude au-dessus d’une zone de Fay aux Loges où se tenait un match de foot. Agacés, les footballeurs ont tapé des ballons en l’air vers l’avion, un de ces ballons à heurté  l’hélice qui s’est fracturée, et l’avion est allé s’ecraser au Champ de l’Orme, à la limite entre Donnery et Saint Denis de l’Hôtel… Mr D. est allé avec Petit Pierre ramasser des bouts de tôle et divers matériaux, avant que ne passe une faucheuse…

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Mr B., architecte ayant rencontré Petit Pierre à plusieurs reprises pour le projet de serre de protection

Petit Pierre avait fixé un nombe maximum de personnes pouvant être rassemblées à l'intérieur du manège. Il fermait la porte depuis son ‘poste de commande’ dès que le nombre de personnes était atteint, sans se soucier s’il séparait un groupe, voire une famille !

Petit Pierre m’a dit que la maison de retraite de l’époque n’était pas très sympatique, il était dans une chambre quasiment sans lumière…

Concernant cette coque de protection, l’idée à l’époque était, au-delà de protéger le manège, de donner un sentiment de transparence avec le verre, et de rappeler le language agricole avec ce concept de serre.  A noter que parmi les architectes, il y avait Peter Rist, qui a mis au point les structures de Beaubourg et de la pyramide du Louvre…

Le Ministre Jack Lang, venu voir le manège pour lequel il avait accordé une subvention de 1 million de francs, a eu droit au petit jet d’eau, comme tout visiteur ordinaire !

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Mr C., habitant de Jargeau

Juste à côté de son poste de commande, Petit Pierre avait son réfrigérateur maison !  Un plateau à bouteilles, positionné au fond d’un trou pour maintenir une certaine fraicheur, qu’il relevait par un système de poulie et de chaines vers la plaque où il avait positionné les verres, pour ensuite ‘redescendre ‘ ce plateau au frais après avoir servi le vin !